Réunion, le vendredi 11 décembre, du Comité scientifique sur la thématique « Cités de pêcheurs, Bateaux et Pêche Patrimoine » des Routes Bleues Mythiques des Antilles, entre les représentants de la CAESM, des acteurs et experts de la thématique, et la Scic GE Odyssea.
Les villages de pêcheurs caractérisent le paysage des côtes martiniquaises. Hildebert Isnard, dans son article La Réunion et la Martinique, les décrit ainsi : « petites agglomérations de case enfouies sous les cocotiers. Les barques sont tirées sur la grève sableuse et les filets sèchent portés sur des piquets. La côte sud-orientale utilise le radeau manié à la perche ; mais l’embarcation la plus employée est le gommier, pirogue à voile quadrangulaire taillée dans un tronc d’arbre. ».
Les typologies des bateaux utilisés sont aussi un élément à prendre en compte pour comprendre et l’expansion des milieux habités et leur évolution. Jusqu’aux années 1960, les villages de pêche étaient pour la majeure partie localisés sur la côte ouest et dans les baies protégées de la côte est, à cause de l’utilisation de bateaux à voile et à rames sans moteur. Ces villages sont caractérisés par des typologies architecturales particulières et sont aussi les lieux de transmission de savoirs et savoir-faire, de traditions et croyances liés à l’activité de pêche. La filière de la pêche a contribué à structurer les villages et à la création d’une identité particulière. Un patrimoine tant matériel qu’immatériel est aujourd’hui à prendre en compte, afin de bien comprendre les impacts de la pêche sur la société martiniquaise et sur son environnement.
Ce patrimoine immatériel inclut les techniques de pêche et les ustensiles et outils, savoirs et savoir-faire, tels que la construction de filets de typologies différentes, la construction de bateaux de pêche et l’évolution des techniques, les traditions des marchés au poisson et des criées, l’influence de la pêche dans le patrimoine gastronomique.
Les participants ont poursuivi le travail déjà mené autour de cette thématique afin de positionner et compléter les points d’intérêt et de répartir les tâches entre les différentes personnes missionnées.